vendredi 25 avril 2008

Le MCDDI, parti de l'avenir pour le Congo Brazzaville

Le Congo Brazzaville vit encore sous l'influence grandissant du système PCT (parti congolais du travail). En effet, depuis une vingtaine d'années toute la classe politique de ce beau pays vit et survit grâce au bon vouloir des gouvernants actuels.

Pourtant, nombreux sont ceux du pouvoir qui disent bien qu'à voix basse, que le moment est venu pour tout remettre en cause et repartir sur de nouvelles bases. En clair, l'omniprésence du chef de l'Etat actuel et trop longtemps au pouvoir donne un effet de saturation. Mais les mêmes se posent la question essentielle à mes yeux, de savoir qui pourra remplacer le Président Dénis Sassou Nguesso en cas de départ sans que cela n'occasionne une fois de plus une tragédie humaine.

Le PCT, quoi que l'on pense est à la croisé du chemin. C'est lui, pour l'instant et par ces jeunes cadres qui détient une des clés du vrais changement politique au Congo. On aurait souhaité que ce changement soit mené par autre force politique que l'actuel PCT. Mais il faut reconnaitre que les partis politiques "d'opposition" ne donnent pas l'impression de travailler pour le changement. D'aucun disent que bien au contraire, ils n'ont comme seule alternative, que le ralliement au pouvoir sans savoir pour combien de temps. Leur vie politique est arrimée à celle du pouvoir en place.

Le constat est implacable aujourd'hui. La psychologie des Congolais et de la plupart de leurs dirigeants est favorable à la présence au pouvoir d'une autre équipe, sans que cela ne passe par des dramaturgies sociopolitiques.

Dans ce contexte, le MCDDI a une carte majeure à jouer, parce que et quoi que l'on dise sur son engagement actuel, il dispose encore des fondamentaux bien que non exploités. Pourtant, il va falloir faire des choix vitaux pour le parti et pour le pays.

Le combat politique de tout une vie de Bernard Bakana Kolélas ne doit pas se résumer à de simples et non productives relations politiques avec les compatriotes longtemps installés au pouvoir. Non seulement tout n'est pas au mieux avec eux, notamment en ce qui concerne la loyauté et le respect des engagements, mais les perspectives à venir ne préfigurent aucune amélioration qualitative de ces rapports politiques.

Pourtant, force est de constater que le patron du MCDDI ne ménage jamais ses efforts quand il s'agit de la paix, même s'il faut au passage déconcerter les siens. Nous qui sommes ses collaborateurs formés ou formatés selon les cas, nous aurons une part très importante de responsabilités en cas d'échec d'un parti comme le nôtre quand on sait les sacrifices consentis par cet homme et ses amis politiques hélas qui ne sont plus de monde, pour nombre d'entre eux, victimes de la bêtise humaine.

Dans la conjoncture politique actuelle, les deux pôles de décision ne doivent pas subir des défaillances, car, mieux vaut et pour l'instant considérer que c'est au MCDDI et au PCT ou tout au moins son système de barrer la route à un aventurier faute de mieux. Les congolais ont de plus en plus de mal à attendre les lendemains qui chantent. Il suffit donc qu'un marchand d'illusions vienne convaincre un peuple affaibli par les conflits et par les besoins vitaux existentiels, que celui-ci trouve sa place dans l'échiquier politique du pays et devient fréquentable à l'international à cause de notre pétrole.


Le MCDDI à donc, comme toujours une nouvelle tâche pour une donne politique au Congo. Pour cela il lui faut rassurer les Congolais à partir des engagements que commande la situation socialement exceptionnelle que le peuple Congolais. Des réponses fortes, factuelles et symboliques doivent être au centre de nouvelles préoccupations du MCDDI. Pour susciter de nouveaux espoirs au pays, il faut une politique de rupture politique et idéologique que doit incarner notre parti.


Les engagements


  • Créer les conditions d'une meilleure lisibilité politique à destination de toute la classe politique Congolaise et à l'international.

  • Dire temps en temps et publiquement non lorsqu'on est en désaccord avec "nos amis et alliés" sur les décisions et les attitudes politiques défavorables au MCDDI, et qui vont à l'encontre des intérêts du pays. C'est une posture responsable qui peut rassurer sa base électorale et le pays.

Même les meilleurs amis du monde arrivent à se séparer si les fondements qui les lient continuent à se fissurer. Ou tout simplement si l'une des parties se considère si fort qui n'a pas besoin de l'autre. Son pouvoir étant issu d'une situation à laquelle le parti "frère" et allié d'aujourd'hui n'a pas participé.

  • Prendre position et afficher clairement ses ambitions pour les futurs présidentielles. En effet, à partir d'un projet politique (projet de société) issu d'un constat sur la situation sociopolitique du Congo, sans complaisance et sans tabous, le MCDDI par la voix de son chef doit tracer des grandes lignes pour les années à venir.
C'est à ce prix qui n'est pas de en soit corvée que le président du MCDDI sortira un jour par le haut, et ne sera pas confondu avec ceux dont on connait les responsabilités historiques quant aux malheurs du Congo et qui continuent à faire croire au monde entier qu'ils sont là parce que le peuple Congolais l'a voulu alors que malheureusement il les subit depuis des années.

A bientôt.


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Consultant Formateur, chef d'entreprise