mercredi 17 octobre 2007

La population Congolaise en danger

Au Congo Brazzaville, loin des discours, de la "com" et de l'auto satisfaction des pouvoirs publics, le mal est vraiment là. Il s'est installé depuis des lustres et personne ne s'en étonne. Mieux, on fait comme si cela était normal et que ça ne peut pas changer.

De quoi s'agit-il?

L'insalubrité publique et l'environnement immédiat
  • Des dépôts d'ordures sauvages
  • La dégradation des toutes les canalisations (eau potable et égouts)
  • La concentration de véhicules souvent en piteux état au même endroit pendant des heures fautes de voies secondaires.
L'éducation nationale
  • Prolifération des écoles privées de circonstance et sous équipées
  • Les écoliers privés de bancs et tables pour suivre décemment leur cours
  • Un programme pédagogique national qui ne se repose sur aucune assise sociétale.

Le chômage perçu comme une fatalité par toutes les catégories d'âge.
Une population qui est soumise à ses fléaux ne peut pas avoir une espérance de vie digne de notre époque. La psychologie de la population congolaise est soumise à rude épreuve compte tenu de tous ces maux auxquels elle ne voit pas et ne sait pas comment se sortir de cette tragédie.

Loin des grands enjeux macro économiques et des stratégies géopolitiques évoqués maladroitement par les responsables congolais à l'international sur la situation du Congo, les observateurs internationaux sont formels. Il y a au Congo Brazzaville du grand gâchis, du non assistance à peuple en danger de mort, de la désinvolture face à des situations qui devraient couvrir de honte nos responsables.

Un exemple: à la moindre grippe, plusieurs responsables se bousculent aux portes de l'agence Air France pour venir se faire soigner en Europe. Et pendant ce temps, les malades laissés au pays n'ont même pas de quoi payer l'entrée au triage des hôpitaux et Cliniques. Là on ne parle même pas de se faire soigner, mais de payer le ticket d'entrée à l'hôpital avant de savoir si l'on sortira vivant de cette aventure, car bénéficier des soins dans ces endroits vétustes est une véritable loterie.
Des responsables politiques et administratifs qui ne mettent pas la santé publique, l'amélioration de la vie quotidienne et l'avenir de sa population au centre des actions publiques, ne peuvent être pris au sérieux par le commun des mortels.

Dieu merci, face à cette situation, les congolais ont développé le sens du partage en ces moments difficiles. La solidarité agissante aujourd'hui joue le rôle de véritable amortisseur social. Mais en même temps ils ne savent par qui viendra la délivrance.

Moussi Kaounga.


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Consultant Formateur, chef d'entreprise