dimanche 31 mai 2009

Les obligés de Sassou-Nguesso cèdent à ses injonctions

Après avoir été sermonnés par Sassou-Nguesso, excédé par l’attitude passive face au rejet clair et massif exprimé par les militants et cadres du MCDDI contre le soutien au chef du régime de Brazzaville, ses têtes de pont incrustées au MCDDI ont trouvé une pirouette pour formaliser l’inconcevable. Tonton est servi !

Farce ou réalité ? Il y a belle lurette que le totalitarisme triomphant avait conçu évènement. Le temps traduisait simplement l’embarras des uns à se débarrasser de la patate chaude, et pour monsieur Sassou ce timing synchronise sa stratégie des évidences pour sa reconduite programmée à la tête du pays.

D’une part, sa vision bipolaire le pousse à s’arroger le soutien du plus grand parti du sud du pays. Même si localement ce montage a une résultante électorale nulle, Sassou en a virtuellement besoin pour la consommation extérieure, c'est-à-dire la diplomatie.

D’autre part, ses relations privées avec monsieur Kolélas visent uniquement la destruction du capital politique engrangé par l’opposant historique. L’anéantir et effacer ses traces. La sale besogne est assurée par ses éléments phagocytes rétribués par quelques miettes qui font la différence dans un environnement de misère.

Pour anesthésier la réaction de la base du MCDDI, ses chevaux de Troie distillent dans l’opinion l’idée d’une promesse alléchante profitable au MCDDI après la reconduite de sa forfaiture. Amnésie ou mémoire courte ? Quoiqu’il en soit, les mêmes qui ont rêvé d’une vice-présidence pour le président du MCDDI rêvent à nouveau de primature, de ministères d’État et de bien d’autres postes. C’est navrant une telle cécité politique.

Le non sens politique

Monsieur Sassou-Nguesso a déserté le PCT, son propre parti qui lui discute le leadership politique. Pour un candidat virtuel, attaché à son butin de guerre, ce passage en force est une professionnalisation de la terreur et de la manipulation politique. Évidence pour évidence, monsieur Sassou doit se rappeler que ce n’est pas la première tentative visant à brader le MCDDI au plus offrant. Toutes les tentatives depuis 1997 ont échoué. Celle-ci est vouée au même sort avec en prime des conséquences très fâcheuses pour les auteurs et le MCDDI.

Ces auteurs ont choisi de lier leur avenir politique au génocidaire de Bacongo et organisateur des massacres au Pool. Toute cette succession d’actes de trahison couverts par le mutisme de Bernard Kolélas jette certes le trouble dans l’esprit des militants et de la base. Ce mutisme prête le flan à diverses interprétations : le consentement déguisé, la retraite politique circonstancielle, etc. En effet, « qui ne dit mot consent » dit l’adage. Mais, la réalité crédite la thèse d’un Bernard Kolélas qui ne fait plus de la politique depuis son retour d’exil. C’est un constat conforté par des accords tacites ayant modifié les rapports individuels entre les deux hommes, passant l’un et l’autre d’ennemi à l’allié. Sa cour a usurpé son pouvoir et s’en serve comme paravent anti grogne et use de son sceau pour maquiller l’imposture. C’est un constat implacable et consternant.

Mise au point

Qu’on se le dise une fois pour toutes. Le MCDDI reste une forteresse inviolable idéologiquement et politiquement. Ce mouvement appartient et appartiendra toujours à ses militants et à sa base qui rejette le système d’avilissement, de servitude et de spoliation des oligarques usurpateurs. L’avalanche des actes anti-DDI montre que ces hommes ont déserté le parti et se complaisent dans le rôle de rats de cale. Ces éléments phagocytes auraient gagné en dignité en officialisant leur adhésion au RMP ou au PCT. Au moins défendreraient-ils leur qualité de transfuge par l’esprit d’ouverture politique si tenté qu’il en existe chez le pachyderme qui n’à point besoin du MCDDI pour tricher.

Fait à Paris, le 28 mai 2009.

Edgard. MFOUMOU-NE
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Consultant Formateur, chef d'entreprise