mardi 15 juillet 2008

Les présidentielles 2009 au Congo Brazzaville

Vous avez dit présidentielles en 2009?
Personne ne perçoit l'engouement dans la population congolaise que requiert ce genre d'évènement. Au Congo tout le monde s'accorde à dire, à tort ou à raison que les jeux sont déjà faits concernant le nouveau locataire au "palais du peuple". Dans ce cas, à quoi bon aller voter.

Depuis 1997, la psychologie de nos compatriotes a évolué. Tant qu'il y aura les mêmes acteurs de la nébuleuse au pouvoir, tant que ceux-ci mettront dans la balance l'alibi selon lequel " nos éventuels successeurs" viendront pour se venger et enfin tant que l'idée d'un seul choix possible ou la guerre continuera à occuper les esprits, les congolais se contenteront une fois de plus de subir un homme dont on connait le bilan politique, économique et social.

Mais en même temps, force est de constater que la même population qui par avance connait le résultat de 2009 commence néanmoins à sentir un effet de saturation de la présence du même personnel politique au pouvoir depuis deux décennies.

Les élections de l'année prochaine sont vécues comme un supplice de plus par les Congolais y compris les plus jeunes gens de notre pays. Face à cette situation, les observateurs présents au Congo craignent des actes désespérés des jeunes congolais dès que l'occasion se présentera à eux et quelle qu'en soit la nature. Meurtrie par manque du minimum vital, cette jeunesse est prête à tout pour survivre.

Les évènements de Pointe Noire qui ont émaillé l'enterrement de notre regretté Jean Pierre Tchystère Tchikaya démontrent un certain malaise et un mal être de la population à qui ont ne propose aucune perspective. C'est du jamais vu! les habitants de la capitale économique viennent de perturber un cortège funèbre en présente du chef de l'État et son épouse, qui jadis était craint.
La contagion risque d'atteindre d'autres villes comme Brazzaville. Les présidentielles de 2009 qui devraient être placées sous le signe d'un consensus politique autour d'un seul homme, comme sans doute le prévoyaient les stratèges du pouvoir actuel, ce pseudo consensus semble déjà compromis.
Autrement dit, nous rentrons dans une zone d'incertitudes politiques dont on ignore l'issue.

2009, une année maudite ou bénis ? Dieu seul sait.
A bientôt.

Moussi Kaounga
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Consultant Formateur, chef d'entreprise